NO Raccord

03/07/2018

NO Raccord

Une saison à épisodes où se joue la question de l'atelier d'écriture et de l'écriture du lecteur comme ingrédient obligatoire. Si l'ombre des mots grossit trop vite, elle recouvre le livre et empêche lecture. Si l'ombre s'estompe, il n'y a plus de place à l'altérité, à l'aléatoire des rencontres d'une fiction partagée.

Que sortira-t-il de cette expérience numérico-vivante ?


Un cri s'ancre dans le sol. Si c'était possible de ne pas l'entendre. Le temps n'existe plus, le temps qui engendre le temps. Le cri a réveillé la pierre et la nuit des temps. Il ouvre demain.

Si le corps avait pu imploser, s'effondrer en son ventre. Si c'était possible de déglutir les premiers instants comme le derniers. Alors quoi d'autre que l'envol, la fuite dans le vent. La lande tremble et se perturbe. Une naissance bat le fer de la rivière.

Ce livre est la création d'un vallée glissante. Ce texte n'est pas fini. Le lecteur aura sa part, tout comme le public a eu la sienne. Ce texte n'est pas fini, car il n'est pas uniquement fait de texte. Des improvisations orales ont jalonné la recherche du récit. Le public a fait rebondir les mots. Fixées par l'enregistrement, des boucles de sons ont surfé sur le hasard. Ces enregistrements sont maintenant incrustés dans le livre par des QR-codes.

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